Comment rester sourd face aux pleurs et aux cris de désespoir ? Comment rester aveugle face à la misère et muet face à l’injustice ? Autant de questions qui nous incitent à ne pas lésiner sur les moyens et à soutenir nos prochains dans leurs malheurs et dans l’adversité. Nous le savons tous, même un petit geste de générosité peut faire la différence.

Un don pour la bonne cause

La faculté de faire un don est offerte à tous. Tout le monde peut le faire à condition d’en avoir les moyens. « Charité bien ordonnée commence par soi-même« , dit l’adage.

Ensuite, il faut savoir où adresser ses dons. Vous pouvez les remettre directement à ceux qui en ont besoin. Concernant les dons faits à des organisations, il faut bien faire attention. Beaucoup d’arnaqueurs vivent très bien grâce à des détournements d’argent.

Le gouvernement encourage les individus à faire des dons à des établissements sûrs. L’État a pour vocation d’exécuter des missions d’intérêt général : la sécurité et la santé publique, la justice, l’éducation… Ce dernier ne pouvant tout faire confie certaines de ses missions à des groupements privés reconnus d’utilité publique ou accréditée. Ces organismes sont spécialisés dans le caritatif et œuvrent dans plusieurs domaines : humanitaire, culturel, social… L’État met à la disposition de tout intéressé une liste récapitulative de ces établissements. Des avantages fiscaux sont aussi ménagés pour les donateurs et ces mesures incitatives pèsent beaucoup dans la balance. Nous y reviendrons plus bas dans cet article.

Le problème commun de tous ces groupements est le financement de leur activité. Des campagnes de sensibilisation et des appels aux dons sont organisés régulièrement à cette fin. Quand vous répondez à ce genre d’appel, informez-vous bien sur la répartition des fonds demandés. En effet, une partie des dons est dédiée au budget de fonctionnement de l’association ou de l’ONG. Il faut se renseigner au préalable sur l’usage de vos dons. Par le passé, de nombreux scandales ont éclaboussé des Associations de grande taille réputées jusque là respectables : dépenses ostentatoires, salaires mirobolants. Pour autant que ce type de pratiques ait pu salir le monde des actions caritatives, Il faut faire le tri et ne faut pas renoncer à donner ; peut-être savoir s’orienter sur des opérations moins visibles et moins clinquantes.

La fin de la solidarité

L’entraide, le partage, le don de soi… ces valeurs humaines tendent à disparaître dans la société où nous vivons. Conscient de cela, l’État par l’intermédiaire de la direction générale des finances, décide de récompenser les donateurs connus. L’individualisme et le consumérisme ont aussi ajouté à nos listes de « besoins » tout un tas de choses superficielles qui vont bien au delà des besoins élémentaires. C’est une réalité. Aujourd’hui un grand nombre de dépenses personnelles part vers la satisfaction de « besoins » qui sont, en réalité, nouveaux et totalement créés par le marché (le dernier téléphone, les meilleures marques, etc…). Bien sûr, on pourra ajouter la baisse tendancielle du pouvoir d’achat qui n’aide pas toujours à dégager des moyens de donner, a fortiori dans ce cadre de cette individualisation poussée de la consommation. La liste serait longue des « raisons » mais il faut être conscient qu’elles sont plus souvent le fruit de choix dans l’organisation de ses propres dépenses que de capacité. Des opérations comme Les pièces jaunes ont bien démontré que de tout petits dons de 1 ou 2 euros ou même en centimes, peuvent faire, au bout du compte, une énorme différence.

Pour revenir sur les allégements fiscaux, l’article 200 du code général des impôts accorde aux donateurs en faveur d’actions caritatives reconnues des réductions sur l’impôt sur le revenu. 66 % de la valeur des dons seront déduit pour ceux qui contribuent à remplir les caisses des organismes reconnus d’utilité publique. Ceux qui font des dons supérieur ou égal à 1 000€ à destination des organismes humanitaires auront une réduction de 75%.

Les dons sont en nature ou en numéraire. Leur montant ne doit pas excéder 20% des revenus imposables. Les dons doivent être faits de façon désintéressée et faire l’objet de déclaration.